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À la visite de Lyon

par | Mai 14, 2022

A la visite de Lyon

Si vous nous suivez sur les réseaux sociaux, vous avez surement vu que nous sommes allés visiter Lyon à la fin du mois de mars. Mais attention, pas n’importe quelle visite, non, non. Nous sommes partis à la visite de Lyon avec les chiens, guidés par Marie-Anne, notre hôte du mois du mars. Nous qui préférons la campagne et les espaces verts, cette ville a réussie à nous charmer et en particulier, du vieux Lyon.

Basilique de Fourvière

La Basilique de Fourvière

 

Lors de cette journée, nous avons commencé par prendre « la ficelle » pour atteindre la Basilique de Fourvière (sans effort). Un monument somptueux, aussi bien de l’extérieur qu’à l’intérieur. Une fois le monument mitraillé, nous sommes descendus pour avoir une vue imprenable sur les toits rouges et leurs cheminées. Par temps dégagé, on peut même apercevoir les Alpes et le Mont-Blanc depuis ce point de vue.

Après avoir admiré longuement la vue, nous sommes redescendus par le jardin du Rosaire. Un coin de verdure agréable, surtout au printemps avec toutes les fleurs naissantes. Nous avons continué sur le fameux « chemin de croix » qui est emprunté par les pèlerins tous les ans pour le carême (cette année, du 02/03/22 au 14/04/22). Mais on a un peu triché, car les pèlerins le montent et nous… On l’a descendu ! Bon, le lendemain on y est retournés et cette fois, on l’a monté et franchement, on a eu chaud, très chaud !

Traboule Lyonnaise

 

Les ruelles du vieux Lyon

 

Nous avons poursuivi notre visite, toujours avec notre super guide, dans les ruelles du vieux Lyon. On a été particulièrement surpris lorsque Marie-Anne a ouvert une porte en plein milieu de la rue ! Mais il n’agissait pas d’une simple porte, mais d’un passage secret : une traboule*.

Ces petites ruelles pavées avec de nombreux petits commerces sont tellement authentiques. Avec les authentiques bouchons lyonnais ! On était un peu pressé par le temps, donc nous n’avons pas tenté cette expérience culinaire. On y trouve également des boutiques « vintages » et typiques : vendeur de vieux vélo, librairie, confiserie, magasin de bougies artisanales ou encore, une boutique avec de nombreux souvenirs à l’effigie du Petit Prince (et oui, Antoine de Saint-Exupéry est Lyonnais). D’ailleurs, le Petit Prince n’est pas le seul personnage connu dans les rues du vieux Lyon, il a également Guignol. Ainsi, vous pourrez découvrir l’histoire de Guignol à travers le temps dans un musée spécialement dédié (la maison de Guignol), qui propose des spectacles de théâtres pour petits et grands.

L’opéra

 

Toujours en suivant notre guide, nous sommes arrivés sur la place de l’opéra. Un bâtiment gigantesque, surnommé « le grille-pain » à cause de sa forme de… bah de grille-pain ! Sur la devanture au 7e étage, on peut reconnaître les 8 muses des arts : poésie épique, histoire, poésie lyrique et érotique, musique, tragédie et chant, rhétorique et éloquence, danse et comédie. Si vous êtes connaisseurs de la mythologie grecque, vous savez qu’il y a 9 muses et pas 8. Mais alors, pourquoi la muse de l’astronomie est-elle manquante ? Marie-Anne nous a tout expliqué, mais j’ai fait quelques recherches pour appuyer ses propos. Il y a plusieurs théories sur l’absence d’Uranie :

    • Elle a tout simplement été oubliée lors de la reconstruction de l’Opéra en 1831 après un incendie survenu en 1756 ;
    • Il n’y avait pas assez de place pour les 9 muses, donc Uranie, muse de l’astronomie, a trouvé sa place au sommet du planétarium.

Vous vous en doutez, la version officielle est la deuxième.

Place des terreaux Lyon

La place des Terreaux

 

Cette remontée dans le temps nous a ouvert l’appétit, pourtant, nous continuons notre visite en direction de la Place de Terreaux. Elle se situe sur la Presqu’île et l’été, des sources d’eaux jaillissent du sol. Parfait pour se rafraîchir, mais aussi pour surprendre les touristes non informés. Ça doit être vraiment drôle à voir ! En mars, elles n’étaient pas actives.

Toutefois, ce n’est pas la place qui a aiguisé notre curiosité, mais l’immense fontaine. Notre super guide Marie-Anne, qui connait Lyon comme sa poche, nous a compté l’histoire de cette fontaine et je pense qu’elle mérite d’être partagée ici.

Il s’agit de la fontaine de Bartholdi, elle a été installée en 1892, mais à la base, elle ne devait pas se retrouver dans le centre-ville de Lyon. En effet, cette fontaine réalisée par Bartholdi représente la Garonne. Cette dernière fut commandée par la ville de Bordeaux, mais une fois la création terminée, la ville n’avait plus les moyens d’acheter le « Char triomphal de la Garonne ». La fontaine fut alors rachetée par le maire de Lyon. Voilà pourquoi un monument bordelais se retrouve en plein centre de Lyon. C’est épatant et extrêmement déstabilisant !

A la visite de Lyon

La place des Jacobins

 

Maintenant, c’est (enfin) l’heure de manger ! On a bien couru ce matin et nous nous octroyons une petite pause pour remplir nos estomacs. On a mangé un repas typiquement… Français ? Des sandwichs, histoire de rester dans l’historique (ou pas). Mais ils étaient très bons. On s’est installé quelques minutes sur un banc, puis direction la place de Jacobins.

Outre le contenu historique de cette place, notre hôte y est particulièrement attachée et nous a raconté une jolie histoire avec une pointe d’émotion qu’elle a parfaitement su nous partager. C’est sur cette place que ses parents se sont rencontrés, un jour de pluie. Madame n’avait pas de parapluie et Monsieur, ce gentleman, s’est approché d’elle en lui proposant de s’abriter avec lui et de la raccompagner. Depuis ce jour, ils vivent heureux et ont eu 4 beaux enfants et autant de petits enfants. Des histoires d’amour comme ça, aujourd’hui on ne les voit que dans les films… D’ailleurs, si vous passez par le gite de l’Oreyi, vous aurez la chance de rencontrer « pépé et mémé », les tourtereaux de l’époque sont aujourd’hui des retraités comblés installés dans les Monts du Lyonnais.

Une fois le récit terminé, nous sommes partis en direction du théâtre des Célestins et de sa magnifique petite place avec les magnolias en fleur. On est vraiment venus au bon moment, car ils commençaient tout juste à perdre leurs pétales roses.

Place Bellecour Lyon

Place Bellecour

 

Nous continuons notre périple dans les ruelles lyonnaises afin de découvrir la place Bellecour. Lorsque nous étions à la Basilique de Fourvière, Marie-Anne nous avait expliqué l’itinéraire et cette place en faisait partie. D’ailleurs, Tristan l’avait nommé « la place avec le mec à cheval ». C’est vrai que de loin, on ne pouvait pas deviner qu’il s’agissait de Louis XIV sur son cheval. Mais une fois en bas, il était difficile de se tromper. Je ne vais pas vous faire un exposé sur ce personnage, vous en avez certainement assez mangé à l’école. Mais j’ai une autre histoire, celle de l’artisan qui est le concepteur de cette statue. Une fois de plus, nous étions tout ouïe pour écouter le récit de Marie-Anne sur cette fameuse statue.

Si on s’approche suffisamment près, on peut se rendre compte que le Roi-Soleil n’avait ni selle ni étriers sur son cheval. Or, il était impensable que le roi s’en affranchisse, car à l’époque, seuls les Romains chevauchaient de la sorte. D’après la légende, le concepteur se sentait tellement mal d’avoir oublié ce détail qu’il s’est suicidé peu de temps après son installation sur la place Bellecour. Mais d’après les rumeurs de l’époque, l’homme souffrait d’une grave maladie et aurait préféré mettre fin à ses jours pour ne pas souffrir davantage, tout en gagnant en notoriété.

À vous de choisir la version que vous préférez.

Glacier Nardonne

Nardone, un glacier incontournable !

 

Notre visite touche presque à sa fin, mais nous avons encore du temps devant nous. Notre hôte n’avait pas encore joué toutes ses cartes ! Lors de notre déjeuner, nous n’avions pas pris de dessert et nous avons bien fait, car elle nous a fait découvrir les glaces de Nardone. Un glacier installé sur le quai de Bondy, dans le vieux Lyon. Elle nous a assuré qu’il s’agissait du meilleur glacier de Lyon et devinez quoi ? Elle ne s’était pas trompée ! On s’est RÉGALÉS ! Tristan est resté classique avec une boule vanille et une yaourt avec un coulis de fruits rouges, Marie-Anne a savouré une délicieuse coupe de glace à la menthe avec de la chantilly et un coulis de chocolat, et pour ma part, j’ai goûté la glace à la praline rose, avec une autre boule à la mure et deux grosses meringues. Mais quel délice ! Tellement, que le lendemain, nous y sommes retournés avec des amies.

Cathédrale Saint-Jean

La cathédrale Saint-Jean

 

Une fois notre taux du sucre largement au-delà du raisonnable, nous sommes repartis direction le parking en passant par l’emblématique rue Saint-Jean et bien sûr sa cathédrale. C’est une cathédrale magnifique, mais… Mais après avoir visité la Basilique de Fourvière, c’est difficile de trouver mieux. Toutefois, les vitraux étaient de toute beauté et les deux orgues (que j’adore) étaient en parfait état. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance d’entendre leur douce mélodie. Une prochaine fois peut-être.

 

Notre périple à la découverte de Lyon s’arrête ici, mais c’était vraiment une chouette découverte. Puis, le fait de découvrir le vieux Lyon avec une vraie Lyonnaise, ça apporte beaucoup. Entre les histoires, les légendes et les découvertes, comme les traboules. Ce sont vraiment des choses que l’on n’aurait certainement pas pris le temps d’apprendre, alors que là, c’était GÉNIAL ! Si vous vous rendez au Gite de l’Oreyi, n’hésitez pas à demander à Marie-Anne de vous faire visiter sa ville. C’est une guide remarquable.

* Les traboules sont des passages piétons à travers des cours d’immeuble qui permettent de se rendre d’une rue à une autre dans certaines villes françaises. Wikipédia est ton ami !

 

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Opera-de-Lyon.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Place_des_Terreaux#La_Fontaine_Bartholdi
https://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_%C3%A9questre_de_Louis_XIV_(Lyon)

Écris par Océane Dltr

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